Rachid Koraïchi

Rachid Koraïchi (*1947) passe son enfance à Constantine, puis à Alger où il étudie à l’École des beaux-arts. En 1970, il part à Paris et intègre l’École d’arts décoratifs, puis l’École nationale supérieure des beaux-arts et l’Institut d’Urbanisme. Qu’il soit sculpteur, peintre, tisserand, forgeron, potier, Rachid Koraïchi aime, tel un artisan, travailler les matériaux, transformer les objets, revenir à l’essence même du geste. Artiste de renommée internationale, il est exposé au British Museum de Londres, au Museum of Modern Art de New York… Lié depuis son enfance à la culture soufie, il se perçoit comme « un artiste contemporain qui s’inscrit dans la civilisation islamique ». Dans son travail, l’émotion et la poésie sont convoquées de manière instinctive.

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Le livre Les Sept dormants, hommage aux moines de Tibhirine, réunit les textes de John Berger, Michel Butor, Hélène Cixous, Sylvie Germain, Nancy Huston, Alberto Manguel et Leïla Sebbar en français, traduits et calligraphiés en arabe par Abdallah Akar ainsi que les gravures de Rachid Koraïchi. Il reproduit en outre un fac-similé du testament de Frère Christian, Prieur au monastère, rédigé quelques années avant sa mort et celle de ses compagnons. Son témoignage, en tant qu’artiste algérien, constitue une réponse humaniste à la haine et à l’intolérance. Le titre fait référence à l’une des plus célèbres sourates du Coran, la sourate XVIII intitulée “La Caverne”, qui évoque le retrait de la vie quotidienne, le sommeil, la résurrection, et associe tradition chrétienne et tradition musulmane dans une référence commune : les sept dormants d’Ephèse de la sourate XVIII sont les seuls saints communs honorés par l’Islam et la chrétienté.

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Rachid Koraïchi dans les collections du Hiéron…

Les Sept Dormants, livre d’artiste signé et daté, 2004, n° 29/30, comprend 7 coffrets originaux, impression sur papier vélin BFK Rives. Inv. 2019.2.1. Acquis à l’aide du FRAM