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Nouvelle acquisition !

© Courtesy Valérie Belin et Galerie Nathalie Obadia, Paris/Bruxelles
Sans titre [Série Robes blanches], Valérie Belin (1964), 1996, production suscitée par le musée du Hiéron en 2021
,
photographie, tirage argentique encadré, édition 1/3 + 1 épreuve d’artiste, 160 x 130 cm,
achat avec l’aide du FRAM, n° d’inventaire 2021.2.1

« En photographiant une robe, je ne peux oublier qu’elle a été portée. Mais le corps en est absent. Je me trouve dans la situation d’une égyptologue, face à une momie ou un linceul. »
– Valérie Belin, juin 1998.

Photographe internationalement reconnue, Valérie Belin expose régulièrement en France et en Europe. Ses œuvres se trouvent dans les collections d’institutions prestigieuses telles que le CNAP, la Bibliothèque nationale de France, ou le MoMA à New-York. En 1993, elle invente un protocole photographique précis et travaille sur des séries de grands formats, essentiellement en noir et blanc, présentant des objets d’une même thématique.

Dans la série des Robes de mariées ou Robes blanches, le cadrage frontal, bidimensionnel et la planéité des robes suggèrent l’absence des corps : le somptueux renvoie froidement au vide. Réalisées par le couturier Fabien Durand, ces robes ont été fabriquées sur mesure et appartiennent aux mariées. La prise de vue permet de restituer tous les détails de la robe avec une précision chirurgicale, de même que le noir et blanc évoque une radiographie. A travers le noir et blanc, Valérie Belin recherche un décalage avec la réalité, une forme d’abstraction. Cette photographie inédite est un premier tirage de grande dimension, presque grandeur nature, conférant un aspect à la fois monumental et vivant à la robe. Valérie Belin joue ainsi sur la notion d’animé et d’inanimé. D’une puissance remarquable, ses photographies évoquent à la fois le deuil, la disparition, la présence indicible. D’autres de ses Robes avaient déjà été présentées au musée du Hiéron en 2013, à l’occasion de l’exposition « Une spiritualité au féminin ».