Jean Martin

Fils d’ouvrier, né à Lyon, Jean Martin (1911-1996) se lie dans les années 1920 avec le peintre Lucien Féchant et le sculpteur Georges Salendre qui l’initie à la taille directe et joue un rôle décisif dans son orientation stylistique. Il expose pour la première fois en 1933 au Salon d’automne et participe en 1938 aux manifestations du groupe Forces Nouvelles, créé en 1935 par le critique d’art Henri Héraut. Sa rencontre en 1933 avec Marcel Michaud marque le début d’une profonde amitié qui lui permet d’exposer régulièrement à la galerie Folklore. Mais le peintre refusera en 1936 d’intégrer le groupe Témoignage rassemblant des artistes aussi différents que le peintre Jean Bertholle, le sculpteur Étienne Martin ou le poète Albert Duraz, une « association par affinité d’inquiétude et non de certitude ». Durant l’entre-deux-guerres, Jean Martin développe une peinture réaliste marquée par le 16e siècle allemand (Grünewald, Cranach, Dürer…), mais aussi par l’expressionisme contemporain belge ; une peinture authentique caractérisée par la présence de cernes appuyés et d’empâtements vigoureux.

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L’Annonciation de 1935 fait entrer dans l’intime de la Révélation faite à Marie inspirée de l’Évangile de Luc. L’apparition chorégraphique de l’ange dans l’intérieur domestique, la douceur de sa main posée sur le ventre de la future maman, concourent au mouvement et à la grâce de l’œuvre. Artiste curieux de tout, Jean Martin se nourrit des grand maîtres de la peinture. Ainsi la célèbre Annonciation du peintre vénitien Lorenzo Lotto (vers 1527, Recanati, pinacothèque municipale) fait de toute évidence partie de son univers. Jean Martin en retient une des composantes les plus populaires, le chat fuyant effrayé par l’intrusion céleste.

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Jean Martin dans les collections du Hiéron…

Annonciation, 1935, huile sur bois. H. 94 ; L. 66 cm. Inv. 2012.2.1. Don de Françoise et Jeanine Martin

Un Soir sur la route d’Emmaüs, 1990, huile sur bois. H. 100 ; L. 50 cm. Inv. 2012.2.2. Don de Françoise et Jeanine Martin