Jean Bertholle
Avec Alfred Manessier, Jean Le Moal et l’ensemble des artistes regroupés autour de l’École de Paris, Jean Bertholle (1909-1996) a vécu son métier de peintre comme une exploration métaphysique. Il poursuivit cette aventure à travers de multiples supports : décor de théâtre, mosaïque, vitrail, peinture, et à partir de 1976, objets peints, sortes de montages poétiques sur des thèmes bibliques destinés à être des compléments de méditation, d’enseignement et de prière.
Jean Bertholle choisit pour cette œuvre la figure de Saint Georges, héros pur et intrépide anéantissant le Mal. Georges élevé au rang de saint, devient la figure de l’idéal chrétien. Hanté par le mystère de la création et des grands sujets regardant l’Homme, Jean Bertholle introduit un magnifique cheval blanc, figure de puissance et gage de victoire. L’artiste fut influencé pendant les années d’avant-guerre par le côté épique du peintre florentin Paolo Uccello, notamment La Bataille de San Romano conservée au musée du Louvre. Le développement de l’œuvre dans l’espace lui avait ouvert de nouvelles perspectives : géométrisation de l’espace, introduction de la profondeur grâce aux rapports des différents plans, rematérialisation des rythmes lumineux, ici magnifiquement déployés.
——————————————————————————————————————–
Jean Bertholle dans les collections du Hiéron…
Saint Georges terrassant le dragon, 1971, papiers collés et peinture à l’huile sur contreplaqué, H. 133 ; L. 238 cm. Inv. 2017.1.1. Don de Jean-Marie Bertholle
Table d’offrandes et crucifixion, 1975, huile sur bois bi-face, panneau pivotant, H. 195 ; L. 50,5 ; P. 28,5 cm. D.2004.4.1. Dépôt de Jean-Marie Bertholle