Thomas Gleb

Yehouda Chaïm Kalman, dit Thomas Gleb (1912-1991)

Il reçoit une éducation religieuse imprégnée de la lecture de la Bible et de l’hébreu. A partir de l’âge de dix ans, il pratique différents petits métiers : tisserand, comme son père Moïse Kalman, puis graveur, tailleur… En 1929 il commence une véritable activité artistique et entre à l’atelier Start à Lodz où il dessine des modèles d’après nature et aborde la peinture à l’huile (portraits, natures mortes). En 1932, il arrive à Paris et devient Thomas Gleb : « Thomas, car je n’ai pas cru, Gleb, c’est un nom… ». Il retouche des photographies, décore des soldats de plomb et continue de mener ses recherches picturales. En 1935 : il réalise des décors de costumes et de théâtre pour une troupe bruxelloise et fait la connaissance de sa future femme Maria à Amsterdam. Durant la Seconde Guerre mondiale, sa famille restée en Pologne périt dans le ghetto de Lodz, il intègre l’armée française puis la Résistance. Arrêté, il parvient à s’échapper et se cache à Grenoble puis à Lyon. De retour à Paris, Gleb participe à plusieurs expositions. Il est d’abord peintre, sculpteur, puis il se tourne vers la tapisserie à partir de 1958. En 1970 il réalise l’aménagement de l’oratoire de la Sainte Baume (Var) puis conçoit l’architecture du couvent des dominicaines Saint Matthieu de Tréviers. En 1977 l’artiste aménage la Chapelle du carmel de Niort, où il réalise l’œuvre Signe, qui a été sauvé de la destruction par l’action de la conservatrice du musée du Hiéron Dominique Dendraël. En 2012, l’œuvre de Thomas Gleb rejoint les collections du musée du Hiéron, grâce au soutien de la ville de Paray-le-Monial et au mécénat privé.

L’année 2012 marque le centenaire de sa naissance, l’occasion pour de nombreuses structures de rendre hommage à Thomas Gleb à travers plusieurs expositions.