Expositions 2009
Hugues de Semur – lumières clunisiennes
Exposition organisée à l’occasion du neuvième centenaire de la mort d’Hugues de Semur (1024-1109), sixième abbé de Cluny.
Du Brionnais à l’Europe en passant par Cluny, la carrière ecclésiastique d’Hugues de Semur, l’enfant qui n’aimait pas les armes, a été exceptionnelle. Tout aussi exceptionnelle, celle de ses images a répandu sur l’Europe, du XIIe siècle à nos jours, les figurations les plus diverses du grand abbé : le conseiller de Mathilde à Canossa (Donizone, 1115), l’égal du pape sous les voûtes de Cluny III (ms Saint-Martin-aux-Champs, XIIIe), la majesté sans visage du bréviaire de Saint-Victor-sur-Rhins (XIIIe), le familier du Fils de Dieu (Digoin, 1874)… Aussi richement représentés qu’en Italie ou en Allemagne, les saint Hugues du Brionnais du XIXe siècle confirment l’attrait du fils de Semur sur une époque qui a ressuscité le culte de ses reliques en même temps que le monachisme bénédictin dans la France de la IIIe République. Les petits reliquaires présentés ici sont la charmante évocation d’une histoire en réalité plus tourmentée.
Temps de sang et de larmes, le XIe siècle a été, sous son impulsion, un moment très favorable à l’art clunisien. En témoignent la construction du prieuré de Marcigny, petite capitale européenne à la fin du XIe siècle, l’édification de Cluny III, la reconstruction de la priorale de Paray-le-Monial (XIIe) et le chantier toujours renouvelé de celle de Souvigny, sanctifiée par les corps de Mayeul et d’Odilon. Les églises du Brionnais, interrogées par l’archéologie du bâti, révèlent l’emprise clunisienne sur le pays, mais aussi la résistance organisée par des fondations comme Anzy-le-Duc ou Saint-Germain-en-Brionnais. Organisateur de l’Ecclesia cluniacensis, inventeur de la Renaissance du XIIe siècle, créateur de l’exceptionnel Déambulatoire des Anges dont Paray-le-Monial a poussé plus haut l’expérience de lumière, saint Hugues a été en avance sur son temps. Quand il meurt, en 1109, l’Europe a basculé dans un autre monde.
Du 11 juillet au 11 octobre 2009
Catalogue de l’exposition disponible à la boutique du musée et en vente par correspondance. Plus d’informations ici
Chapelle et Colonnes, photographies de Frédéric Hubert – du 16 mai au 31 décembre 2009
En plus des séries « Chapelle » et « Colonnes » exposées dans les cabinets bas du musée, 12 photographies commandées par le musée à Frédéric Hubert étaient également présentées. Réparties dans les différentes salles du musée, il s’agit d’une interprétation contemporaine des peintures et sculptures des collections du Hiéron. Par le jeu des cadrages, des lumières, des matières et des couleurs, le photographe Frédéric Hubert nous propose un parcours sensible qui sollicite les imaginaires et crée d’étonnantes résonances entre les œuvres d’origine et leur relecture photographique. Rémi Calzada du Musée français de la photographie écrit : « En nous incitant à abandonner pour un temps nos modes habituels de lecture massive et quotidienne d’images informatives, Frédéric Hubert nous amène à parcourir dans chaque image, et à notre propre rythme l’univers des formes. Des « images papier » d’un univers de formes photographiées par Frédéric Hubert pour exprimer les formes de son univers mental.
Aquarelles de Pierre Lafoucrière – du 3 avril au 3 mai 2009
Aquarelles de Pierre Lafoucrière autour des Sept paroles du Christ en croix, accompagnées du concert donné par Maria Hadjimarkos (pianoforte) le 3 avril.
Livret de l’exposition disponible à la boutique du musée et en vente par correspondance. Plus d’informations ici
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Aquarelles de Pierre Lafoucrière – du 1er au 31 décembre 2009
Aquarelles de Pierre Lafoucrière d’après La Messe sur le Monde de Teilhard de Chardin (prêt de la bibliothèque municipale de Riom).