Salle centrale

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La salle centrale du musée

La salle centrale du musée a été conçue comme lieu de réunion pour l’Institut des Fastes eucharistiques, fondée par le baron Alexis de Sarachaga (1840-1918) à la fin du 19e siècle. L’Institut des Fastes s’est efforcée des années durant, à travers de nombreuses réunions, conférences et publications, d’exposer les bases d’une science catholique nouvelle proche du courant de « l’ésotérisme chrétien » et de la « révélation primitive ».
La salle centrale retrace aujourd’hui l’histoire du musée et présente trois décors monumentaux : le portail roman d’Anzy-le-Duc (deuxième moitié du 12e siècle), et deux décors du peintre d’affiches Hugo d’Alesi réalisés en 1902, l’un présentant Gomer devant la roche de Solutré et l’autre Moïse qui assiste à une cérémonie égyptienne. Ces décors ont été conçus à l’époque pour présenter le squelette de Solutré, et la momie qui se trouve aujourd’hui dans une vitrine à l’entrée de la salle.

Le tympan d’Anzy-le-Duc (12e siècle),
l’un des plus beaux tympans roman du Brionnais

Le tympan historié d’époque romane, proviendrait de l’ancienne église paroissiale d’Anzy-le-Duc (aujourd’hui disparue), situé à une vingtaine de kilomètres au sud de Paray-le-Monial. Démantelé lors de la Révolution française, puis conservé un temps dans le parc du château d’Arcy, son propriétaire en fait don au musée vers 1896. Le linteau, est sculptée de la Vierge allaitant l’Enfant, au centre, figure rare, qui apparaît surtout à la fin du Moyen Âge. Lors de son dépoussiérage effectué en 2003, des traces de polychromie ont été retrouvées. Comme de nombreuses sculptures de cette période, l’ensemble, bien qu’en extérieur, était peint de vives couleurs.

La présence égyptienne

Le baron Alexis de Sarachaga fit l’acquisition chez l’antiquaire lyonnais Payet en 1896 d’un sarcophage et d’une momie (Basse Epoque, fin du 4e siècle avant J-C). Le couvercle du sarcophage présente, en son centre, la déesse Isis aux ailes déployées. Six génies momiformes veillent le défunt dans le registre inférieur. La radiographie du corps et la traduction de l’inscription, dans le cadre d’une étude réalisée en 1988, ont permis d’identifier la momie à un homme d’environ 1.75 mètres, âgé de 35 à 45 ans, au nom effacé (…djeb), né à Takharet (Egypte).

Les travaux d’Alexis de Sarachaga, exprimées dans les conférences et les publications du Hiéron, s’apparentent à la pensée du jésuite Athanasius Kircher (1602-1680) recherchant un savoir universel où langues, arts, sciences seraient issus d’une révélation adamique. Ce courant considérant l’Egypte comme la plus ancienne civilisation connue se trouvant au plus près d’une Tradition primordiale, interprète les hiéroglyphes et les pyramides comme éléments porteurs d’un sens caché de type gnostique et initiatique.