Actualités

Mère Geneviève Gallois au musée du Hiéron ! Prêt de l’Abbaye de Limon

Prêt de l’abbaye de Saint-Louis du Temple dans le cadre de l’année jubilaire
à Paray-le-Monial « Marguerite-Marie Alacoque, 100 ans de canonisation »
Visible dès la réouverture du musée

——————————————————————————————————————–

Suite à l’exposition « Geneviève Gallois, peintre et moniale » en 2018, le musée du Hiéron expose un ensemble d’une dizaine de dessins, peintures et gravures de Geneviève Gallois (1888-1962), peintre et caricaturiste, élève d’Adolphe Léon Willette, devenue religieuse en 1917 après une conversion fulgurante.

——————————————————————————————————————–

——————————————————————————————————————–

[slideshow_deploy id=’6963′]

Via Crucis, dix-huit eaux-fortes gravées sur zinc tirées sur papier canson à 50 exemplaires, 1950-51

Lorsque Geneviève Gallois prononce ses vœux en 1933, Paul Alexandre, mécène et ami, lui offre une presse à graver. En 1949, elle se sent suffisamment avancée dans la technique de la gravure pour entreprendre l’œuvre qui lui tient à cœur : la Via Crucis – quatorze stations du chemin de Croix. Toute son expérience d’artiste, ses souffrances et les atrocités de la guerre se rejoignent pour créer cette œuvre, d’une originalité absolue et d’une grande puissance suggestive. Les commandes afflueront de toute l’Europe et même des Etats-Unis grâce au soutien d’une autre artiste, Marie Laurencin. 

——————————————————————————————————————–

——————————————————————————————————————–

Esquisse pour le mystère des Saints Innocents de Charles Péguy, encre et crayon sur papier, 1912

Texte et image entretiennent des liens étroits dans l’œuvre de Geneviève Gallois. Des exclamations personnelles sur sa vie de moniale impriment parfois un ton ironique et décalé, héritage de son ancienne activité de caricaturiste. Mais ce sont les citations bibliques et les textes de grands auteurs qui nourrissent le plus souvent ses créations, empreintes d’une grande sensibilité. Son ami et mécène Paul Alexandre l’introduit aux textes de Paul Claudel ou Charles Péguy, dont elle s’inspire pour ce petit dessin à l’encre où Dieu se penche sur un enfant posé dans ses bras.

——————————————————————————————————————–

——————————————————————————————————————–

——————————————————————————————————————–

Il est là, encre et aquarelle sur papier, (?)

Geneviève Gallois dépeint dans ses œuvres « la vie chez les captifs volontaires ». Il s’agit souvent de gouaches sur fond préparé qui évoquent l’antiphonaire, recueil de chant liturgique de couleurs noir et rouge. Le dessin, cerné de noir, oscille entre narration et intériorité : au-delà de la gestuelle, l’essentiel de l’activité de la moniale est invisible… La liturgie tient une place importante dans l’activité créatrice de Mère Geneviève. Elle réalise plusieurs séries sur la messe et son Mystère.

——————————————————————————————————————–

——————————————————————————————————————–

——————————————————————————————————————–


Autoportrait, huile sur toile, (?)

Mère Geneviève Gallois (1888-1962)

Fille d’un sous-préfet anticlérical, Marcelle Gallois reçoit une éducation bourgeoise. Elle entre à l’école des beaux-arts de Montpellier, puis à l’École des beaux-arts de Paris. Attirée par le portrait satirique, elle commence à croquer ses premiers dessins humoristiques et s’applique à rechercher son propre style tout en s’inspirant de l’un des plus célèbres satiristes de l’époque, Henri de Toulouse-Lautrec. De 1911 à 1917, elle expose au Salon des humoristes à Paris et dans de nombreuses villes européennes (Suisse, Belgique…). Elle côtoie Adolphe Léon Willette, mais celle qui était promise à un bel avenir voit sa vie changer du jour au lendemain. En proie à une crise spirituelle soudaine, elle se sent appelée à la vie monastique et décide d’entrer au couvent. Elle rejoint en 1917 les bénédictines du couvent de la rue Monsieur à Paris. Paul Alexandre, célèbre mécène du peintre Modigliani, repère le talent le Mère Geneviève Gallois et devient son protecteur. Il lui passe de nombreuses commandes et lui offre une presse à graver qui lui permet de réaliser l’un de ses chefs-d’oeuvre, la Via Crucis. Elle meurt en 1962, quelques semaines après avoir achevé l’exécution des vitraux de l’abbaye Saint-Louis-du-Temple des moniales bénédictines de Limon, œuvre unique et d’une grande sensibilité.

——————————————————————————————————————–

Retrouvez l’association des Amis de Geneviève Gallois sur son site internet
Remerciements : Abbaye saint-Louis du Temple ; Amis de Geneviève Gallois


Vous aimez Mère Geneviève Gallois ? Vous pouvez voter pour la sauvegarde d’une œuvre de l’artiste au Grand Prix Pèlerin du Patrimoine ! Toutes les informations : ici