Galerie « La divine hostie »

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Les paroles de Jésus au cours du dernier repas, reprises par le prêtre au moment de la consécration, font du pain et du vin le signe de la Présence réelle du Christ. Cette présence est particulièrement mise en évidence par le rite de l’élévation de l’hostie et du calice, présentés à l’adoration des fidèles. L’élévation devient, à la fin du 12e siècle, un élément important de la liturgie eucharistique.

La place de plus en plus grande accordée à la piété eucharistique se manifeste aussi bien pendant les célébrations du mystère que dans des processions grandioses au sein de l’espace public. D’une part, la représentation des miracles eucharistiques, objets de la dévotion populaire, est multipliée par les images dont l’efficacité vise à rendre sensible la Présence réelle et la dignité du sacrement. D’autre part, face aux controverses qui mettent en question cette Présence réelle, la Papauté promeut le Saint-Sacrement en objet de culte avec l’extension de la Fête-Dieu (Corpus Christi) à l’Église universelle en 1264, et l’institution, au 16e siècle, des prières de Quarante Heures correspondant au temps qui sépare la mort du Christ de sa Résurrection, en réparation des offenses faites à Dieu durant les excès du Carnaval.

Nous sommes ici aux origines de l’Adoration perpétuelle développée dès le 17e siècle dans certains monastères, puis largement répandue au cours de la seconde moitié du 19e siècle. En 1873, le jésuite Victor Drevon, promoteur du musée eucharistique du Hiéron, reprend la visée pénitentielle de l’adoration en introduisant dans le cadre du pèlerinage de Paray-le-Monial la communion réparatrice.

Texte d’introduction à la galerie